Le monde du travail traverse une transformation sans précédent. Entre l’intelligence artificielle qui redéfinit nos méthodes de travail, le télétravail hybride devenu la norme depuis la pandémie, et l’arrivée de nouvelles générations aux attentes radicalement différentes, le rôle du manager n’a jamais été aussi complexe… ni aussi crucial. Une étude récente révèle que 77% des professionnels souhaitent acquérir de nouvelles compétences en 2025, et les managers ne font pas exception. Mais quelles sont vraiment les compétences managériales qui feront la différence cette année ? Dans cet article, on vous dévoile les 10 compétences essentielles que tout manager doit maîtriser en 2025 pour exceller. Prêt à transformer votre approche du management ? C’est parti !

Sommaire :
- Compétence #1 : l’intelligence émotionnelle, le fondement de tout
- Compétence #2 : le leadership collaboratif, inspirer sans imposer
- Compétence #3 : la communication interpersonnelle
- Compétence #4 : l’adaptabilité et la flexibilité
- Compétence #5 : la délégation efficace
- Compétence #6 : la gestion du temps et des priorités
- Compétence #7 : la maîtrise des outils digitaux et de l’IA
- Compétence #8 : le management inclusif
- Compétence #9 : la posture de manager-coach
- Compétence #10 : la gestion du stress et du bien-être
Le management en 2025 : un contexte en pleine mutation
Avant de plonger dans les compétences spécifiques, comprenons pourquoi le management d’aujourd’hui diffère fondamentalement de celui d’il y a cinq ans.
Les grandes transformations qui redéfinissent le management
Le paysage professionnel suisse connaît plusieurs bouleversements majeurs. La digitalisation accélérée est devenue une nécessité absolue. Comme expliqué dans un précédent article et aussi selon Gartner, 70% des applications nouvellement développées en 2025 font appel à des technologies low-code ou no-code, changeant radicalement notre façon de collaborer.
L’intelligence artificielle générative s’invite dans notre quotidien managérial. ChatGPT et autres outils d’IA sont des assistants que les managers avisés utilisent pour automatiser les tâches répétitives. Le travail hybride constitue un autre défi : manager une équipe dispersée entre Genève, Zurich et le home office demande des compétences nouvelles. Enfin, les nouvelles générations Millennials et Génération Z arrivent avec des attentes claires : quête de sens, équilibre vie pro-perso, autonomie et reconnaissance.
Du chef hiérarchique au leader inspirant
Le rôle du manager moderne a évolué spectaculairement. Exit le petit chef qui donne des ordres. Aujourd’hui, on attend d’un manager qu’il soit stratège, coach, facilitateur et accompagnateur. Henri Mintzberg a identifié dix rôles fondamentaux du manager (Simundia), toujours pertinents mais à enrichir.
Une donnée révélatrice : 54% des répondants estiment que les compétences managériales doivent prédominer sur les compétences techniques (Teachizy, 2025). Vos soft skills comptent désormais plus que votre expertise métier pure. C’est une révolution dans le management suisse, traditionnellement axé sur la technique.

Compétence #1 : l’intelligence émotionnelle, le fondement de tout
Si on devais choisir une seule compétence à développer en priorité, ce serait l’intelligence émotionnelle. Elle est à la base de toutes les autres.
Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle concrètement ?
L’intelligence émotionnelle, c’est votre capacité à reconnaître, comprendre et gérer vos propres émotions, ainsi que celles des autres. Un manager qui réprime systématiquement ses émotions accumule des tensions qui explosent en irritabilité, décisions impulsives ou froideur. Pire, il devient aveugle aux signaux de détresse de son équipe : démotivation, conflits, burn-out.
Les études sont formelles : les employés les plus performants possèdent un niveau d’intelligence émotionnelle élevé. En Suisse, où les équipes sont multiculturelles (alémaniques, romands, tessinois, expatriés), l’IE devient cruciale pour créer de la cohésion.
Comment développer son intelligence émotionnelle
L’auto-observation est votre point de départ. Tenez un journal émotionnel : notez vos réactions quotidiennes. Qu’est-ce qui vous a irrité ? Pourquoi ? Cette pratique crée une conscience de vos patterns émotionnels. Découvrez en plus dans notre article spécifique sur ce sujet.
La gestion des émotions négatives passe par la pleine conscience. Cinq minutes de méditation le matin transforment votre journée. Applications comme Headspace ou Petit Bambou sont d’excellents outils. La technique de respiration consciente : inspirer 4 secondes, retenir 4 secondes, expirer 4 secondes, permet de retrouver son calme.
Enrichissez votre vocabulaire émotionnel. Au lieu de « je suis stressé », précisez : anxieux, débordé, frustré, inquiet ? Plus vous identifiez précisément vos émotions, mieux vous les gérez. Pratiquez l’écoute empathique : captez les signaux non verbaux, les silences, les hésitations de vos interlocuteurs.

Compétence #2 : le leadership collaboratif, inspirer sans imposer
Le temps du management « petit chef » est révolu. En 2025, le leadership se conjugue avec collaboration et vision partagée.
La révolution du leadership en 2025
Le leadership moderne repose sur une idée puissante : un leader ne dirige pas, il inspire. Un chef impose par l’autorité hiérarchique. Un leader crée un environnement où chacun choisit de donner le meilleur de lui-même par adhésion à la vision commune. En Suisse, cette approche résonne avec les valeurs de démocratie participative. Les collaborateurs suisses, bien formés et autonomes, n’attendent pas qu’on leur dise quoi faire, mais qu’on leur explique pourquoi.
Les piliers concrets du leadership moderne
Premièrement, définissez une vision inspirante. Votre équipe doit comprendre le « pourquoi », pas seulement le « quoi ». Simon Sinek démontre que les leaders inspirants commencent toujours par leur raison d’être. Deuxièmement, montrez l’exemple. Vous voulez une équipe ponctuelle ? Soyez-le. Vous prônez l’équilibre vie pro-perso ? Respectez-le en ne répondant pas aux emails le dimanche.
Troisièmement, célébrez les succès collectifs. Attribuez publiquement les succès à votre équipe et assumez personnellement les échecs. Cette générosité crée une loyauté extraordinaire. Les équipes dirigées par des leaders authentiques sont 25% plus productives (McKinsey, cité par Teachizy).

Compétence #3 : la communication interpersonnelle
Combien de problèmes en entreprise proviennent d’une mauvaise communication ? Au moins 80%. La communication managériale est LA compétence centrale.
Pourquoi la communication fait toute la différence
Une étude McKinsey démontre que les équipes avec une communication efficace sont 25% plus productives (Teachizy, 2025). Une bonne communication réduit les malentendus, accélère les décisions et crée la confiance. En Suisse, où cohabitent francophones, germanophones et anglophones, la clarté devient vitale.
Les trois piliers de la communication managériale
Premier pilier : l’écoute active. Écouter ne signifie pas attendre son tour de parler. C’est donner toute son attention, reformuler pour valider la compréhension. « Si je comprends bien, tu dis que… » évite 90% des malentendus.
Deuxième pilier : la transmission claire d’informations. Utilisez la méthode QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi) et adaptez votre langage à votre interlocuteur.
Troisième pilier : la gestion constructive des conflits. La méthode DESC est votre alliée : Décrire les faits, Exprimer votre ressenti, Suggérer des solutions, Conclure sur un accord. Exemple : « Jean, j’ai remarqué tes retards aux trois dernières réunions (fait). Je me sens déstabilisé car l’équipe attend ton expertise (ressenti). Pourrions-nous trouver un horaire qui te convienne mieux ? (solution) »

Compétence #4 : l’adaptabilité et la flexibilité
Si 2020-2023 nous a appris quelque chose, c’est que l’adaptabilité est une compétence de survie pour les managers.
Les trois dimensions de l’adaptabilité
Première dimension : l’adaptation aux technologies. IA générative, outils de collaboration, plateformes de gestion de projet… Consacrez 30 minutes hebdomadaires à la veille technologique.
Deuxième dimension : l’adaptation aux personnes. Le management situationnel reste d’actualité. Un collaborateur junior nécessite plus de directive, tandis qu’un expert autonome attend que vous lui fassiez confiance.
Troisième dimension : l’adaptation aux contextes. Télétravail, présentiel, client en urgence ? Développez des rituels flexibles : brief hebdomadaire en visio, café d’équipe mensuel en présentiel, point quotidien sur Slack.
Cultiver son adaptabilité
L’adaptabilité commence par un mindset de croissance. Carol Dweck distingue la mentalité figée de la mentalité de croissance. Avec cette dernière, vous voyez les changements comme des opportunités. Pratiquez l’apprentissage continu : 15 minutes quotidiennes suffisent. Testez de nouvelles approches managériales à petite échelle.
Compétence #5 : la délégation efficace
Parlons d’un sujet qui fait souffrir beaucoup de managers : la délégation.
Pourquoi la délégation est essentielle
Beaucoup tombent dans le piège du « je le ferais mieux moi-même ». Résultat ? Ils croulent sous les tâches, travaillent 60 heures par semaine, et négligent leur vrai rôle : stratégie, accompagnement, développement des talents. Une délégation efficace libère du temps pour les enjeux stratégiques et développe l’autonomie de l’équipe.
Les principes d’une délégation réussie
Première étape : connaissez votre équipe. Cartographiez les compétences individuelles pour déléguer intelligemment. Deuxième étape : définissez clairement. Utilisez la méthode SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel. « Crée un dashboard de suivi client d’ici fin mars, avec les KPIs de satisfaction et rétention, budget 5000 francs. »
Troisième étape : maintenez le bon équilibre entre autonomie et soutien. Ni micro-management (frustrant), ni abandon total (risque d’échec). Planifiez des points de suivi réguliers et restez disponible pour les questions.

Compétence #6 : la gestion du temps et des priorités
La gestion du temps est un art que tout manager doit maîtriser.
Priorisation stratégique : la matrice Eisenhower
Classez vos tâches selon urgent/pas urgent et important/pas important. Urgent ET important (crises) : à traiter immédiatement. Important mais PAS urgent (stratégie, développement) : où vous devriez passer le plus de temps. Urgent mais PAS important (interruptions) : déléguez. Ni urgent ni important (distractions) : éliminez.
Techniques de gestion du temps
Le time blocking transforme votre agenda. Bloquez des plages dédiées : lundis matin pour la stratégie, mardis après-midi pour les one-on-ones. La technique Pomodoro : 25 minutes de concentration, 5 minutes de pause, fonctionne remarquablement. Pour les réunions : ordre du jour clair, participants essentiels uniquement, durée limitée (30 minutes suffisent souvent), compte-rendu avec actions concrètes.
Respectez votre équilibre vie pro-perso. Un manager épuisé ne manage rien. Bloquez des moments de déconnexion totale.
Compétence #7 : la maîtrise des outils digitaux et de l’IA
Impossible de parler de management 2025 sans aborder la dimension digitale et l’intelligence artificielle.
Le manager 4.0
Un manager digitalisé en 2025 maîtrise les outils de visioconférence (Zoom, Teams), les plateformes de collaboration (Slack, Notion), les outils de gestion de projet (Asana, Monday) et les tableaux de bord analytiques (Power BI).
L’IA : votre assistant, pas votre remplaçant
L’IA ne remplace pas le manager, elle l’accompagne (SAM, 2025). Utilisez-la pour automatiser les tâches répétitives : génération de comptes-rendus, tri d’emails. Pour l’aide à la décision : analyse de données, identification de patterns. Pour la créativité : brainstorming assisté.
L’art du « prompting » : interagir efficacement avec l’IA, devient une compétence managériale. Soyez spécifique, donnez du contexte, itérez, et gardez votre esprit critique. Attention : utilisez uniquement les outils validés par votre employeur pour respecter la cybersécurité et le RGPD.

Compétence #8 : le management inclusif
La Suisse est un pays multiculturel. Le management inclusif n’est pas un concept abstrait, mais une nécessité quotidienne.
Pourquoi l’inclusion booste la performance
Un environnement inclusif valorise chacun, célèbre les différences. Ce n’est pas du « politiquement correct », c’est de l’efficacité pure. La diversité des perspectives améliore les décisions, stimule la créativité et renforce l’attractivité pour les talents.
Pratiques de management inclusif
Créez un environnement psychologiquement sûr où chacun peut s’exprimer sans crainte. Encouragez les questions, célébrez les échecs instructifs, montrez votre vulnérabilité. Distribuez équitablement les opportunités : qui présentez-vous au comité ? Qui envoyez-vous en formation ? Surveillez vos biais inconscients, nous en avons tous.
En Suisse, manager une équipe franco-germano-italo-anglophone demande une sensibilité particulière aux différences culturelles de communication.

Compétence #9 : la posture de manager-coach
Le manager-coach incarne l’évolution du management : passer du contrôle au développement.
Du manager au manager-coach
Un manager traditionnel dirige, décide, contrôle. Un manager-coach guide, questionne, responsabilise. Il pose des questions puissantes qui font réfléchir plutôt que de donner des réponses toutes faites.
Le modèle GROW
Ce modèle structure vos conversations. G pour Goal (objectif) : « Quel est ton objectif ? » R pour Reality (réalité) : « Où en es-tu ? » O pour Options : « Quelles solutions envisages-tu ? » W pour Will (volonté) : « Quelle action vas-tu entreprendre ? »
Instaurez des one-on-ones réguliers, hebdomadaires ou bi-hebdomadaires, 30 minutes. Questions puissantes : « Qu’est-ce qui t’a énergisé cette semaine ? » « Quel a été ton plus gros défi ? » « Comment puis-je mieux te soutenir ? »

Compétence #10 : la gestion du stress et du bien-être
Terminons par une compétence souvent négligée : votre bien-être et celui de votre équipe.
Gérer son propre stress
Reconnaissez les signaux d’alerte : fatigue persistante, irritabilité, sommeil perturbé, difficulté à décrocher. Si vous cochez plusieurs cases, agissez immédiatement. Pratiquez le ressourcement régulier. L’activité physique libère des endorphines : 30 minutes de marche ou course. La pleine conscience transforme votre rapport au stress. Dix minutes de méditation le matin créent un calme qui perdure.
Créer une culture du bien-être
Au-delà des tables de ping-pong, vous êtes responsable du bien-être structurel. Pratiquez l’écoute vigilante : détectez les signaux de souffrance (isolement, baisse de qualité, retards inhabituels). Gérez la charge de travail intelligemment. Si votre équipe croule, réduisez le scope, priorisez ou demandez des ressources. Montrez l’exemple : si vous répondez aux emails à 23h, vous créez une norme implicite néfaste.

Comment développer ces compétences concrètement
La formation professionnelle continue
En Suisse, des organismes de formation spécialisés comme ITTA proposent un large éventail de formations en management adaptées aux besoins des managers modernes. Que vous recherchiez des formations certifiantes en leadership, des ateliers pratiques sur la communication managériale ou des parcours complets pour développer vos compétences de coach, ITTA accompagne les managers à chaque étape de leur progression.
Le coaching et le mentorat
Investir dans un coach professionnel transforme votre posture. Un accompagnement sur six mois, avec une séance toutes les deux semaines, change vos résultats. En Suisse, comptez bien 150-300 francs/heure. Trouver un mentor : un manager expérimenté, apporte conseils et recul.
L’auto-évaluation régulière
Chaque trimestre, prenez deux heures pour faire le point. Sollicitez du feedback à 360° : demandez à votre équipe, vos pairs, votre hiérarchie comment ils perçoivent votre management. Cette humilité accélère votre progression.
Conclusion : votre chemin vers l’excellence managériale
Nous voilà au terme de ce voyage à travers les dix compétences indispensables pour les managers en 2025. L’intelligence émotionnelle comme fondement, le leadership collaboratif pour inspirer, la communication pour fédérer, l’adaptabilité pour naviguer l’incertitude, la délégation pour libérer le potentiel, la gestion du temps pour rester efficace, la maîtrise du digital pour rester pertinent, l’inclusion pour valoriser chaque talent, la posture de coach pour développer, et le bien-être pour durer.
Le management est l’un des métiers les plus exigeants, mais aussi les plus gratifiants. Vous avez le pouvoir de transformer des carrières, de créer un environnement où les gens s’épanouissent. Alors investissez en vous-même, développez ces compétences avec détermination, et devenez le leader inspirant que vos équipes méritent.
Le management de demain se construit aujourd’hui. À vous de jouer !
FAQ
Combien de temps faut-il pour développer une compétence managériale ?
Pour ancrer une nouvelle habitude managériale, comptez entre 21 et 66 jours de pratique régulière. Pour maîtriser une compétence complexe comme l’intelligence émotionnelle, prévoyez 6 mois à 2 ans de développement continu. L’essentiel n’est pas la vitesse mais la constance. C’est la pratique quotidienne qui fait la différence.
Peut-on être un bon manager sans expérience préalable ?
Absolument ! Le management s’apprend. Les primo-managers qui investissent dans leur développement via formations, coaching et posture d’écoute peuvent exceller rapidement. Votre manque d’expérience peut devenir un atout : vous arrivez sans mauvaises habitudes, avec un regard frais. L’essentiel est d’avoir une vraie volonté d’apprendre.
Comment gérer une équipe qui résiste au changement ?
La résistance au changement est naturelle. Pour la gérer, commencez par comprendre les raisons : peur, incompréhension ou fatigue ? Ensuite, impliquez votre équipe dans la construction du changement. Les gens résistent à ce qu’on leur fait, pas à ce qu’ils créent. Communiquez sur le « pourquoi », formez pour donner les moyens de réussir, et célébrez chaque succès.
Quelle est la différence entre un leader et un manager ?
Un manager gère : il planifie, organise, coordonne, contrôle. Un leader inspire : il donne une vision, motive, transforme. La métaphore ? Le manager s’assure que l’équipe grimpe l’échelle efficacement, le leader vérifie que l’échelle est contre le bon mur. Idéalement, vous êtes les deux.
Comment concilier développement personnel et charge de travail intense ?
Intégrez le développement dans votre quotidien. Pratiquez les « micro-apprentissages » de 10-15 minutes quotidiennes : podcast pendant le trajet, article le midi. Transformez vos situations professionnelles en opportunités d’apprentissage. Négociez pour que la formation soit incluse dans votre temps de travail. Le développement est un marathon, pas un sprint.
